mercredi 27 août 2008

Resident Evil Extinction

Le T-virus expérimenté par la Umbrella Corporation a décimé l'entièreté de la planète. Animaux et végétaux sont contaminés ou détruits. Les rares survivants, principalement des enfants, tentent de rallier l'Alaska. Les dirigeants d'Umbrella tentent eux de synthétiser un vaccin dans une base souterraine à l'aide de l'ADN d'Alice, femme génétiquement modifiée.

Troisième adaptation cinématographique du célèbrissime jeu vidéo de Capcom, "Resident Evil Extinction" se situe à mi-chemin des deux précédents opus: moins bon que le premier, meilleur que le catastrophique "Apocalypse"... Ce n'est cependant guère un compliment, le film se contentant simplement d'insérer à son intrigue des idées largement pompées d'autres métrages: l'attaque des corbeaux ("Les Oiseaux"), la tentative de domestication des zombies ("Le jour des morts vivants"), le convoi traversant le désert, protégé par une super guerrière ("Mad Max III"), ... Comble du comble, les références vidéoludiques sont elles quasiment absentes, si l'on excepte la base souterraine d'Umbrella, les noms des personnages (Claire, Carlos, ...) et le monstre final qui n'est autre... que le boss du premier jeu vidéo de la série. L'obscurité étouffante présente dans le jeu est ici remplacée par le soleil du désert. En clair, un remarquable foutage de gueule pour le joueur de base.

Enormément d'incohérences sautent aux yeux: zombies déséchés par le soleil du désert, aussi parcheminés que ceux de "L'enfer des zombies" de Lucio Fulci, mais pissant du sang frais, humains immunisés (pourquoi?), la Umbrella corporation fonctionnant comme si le monde ne s'était pas écroulé, ... De bonnes idées ne sont absolument pas exploitées. Simple exemple: la nature étant touchée par le virus, cela aurait pu amener à des scènes d'animaux et de végétaux tueurs absolument dantesques... Rien de tout cela.

Le code de base du film de zombie n'est pas respecté: c'est le cerveau qui domine les implulsions du mort et le fait marcher; c'est donc la tête qu'il faut détruire. Tadaaam!!!! Voici le seul film où l'on égorge des morts qui n'ont pas besoin de sang pour marcher, où l'on tire dans les poumons de zombies qui ne respirent pas... Génial!

Mais on ne le dira jamais assez: la présence de Milla Jovovich, vrai manequin et fausse actrice, reste le handicap majeur du film. Dotée du charisme d'un maquereau au rayon surgelé d'une poissonnerie, elle resemble toujours à une pub L'Oréal, même vêtue de frusques en lambeaux et errant dans le désert.

Les jeux Resident Evil sont, dans une majeure partie, oppressants et effrayants. Le récent "Resident Evil 4" est présent pour le rappeler. Jusqu'à maintenant, aucun film de la franchise ne produit le moindre effet de surprise. Reste au spectateur qui désire voir une adaptation plus ou moins fidèle à se retourner vers les films de Romero, qui ont inspirés les jeux. Cruelle déception.

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