lundi 11 août 2008

The Dark Knight

Comme le laissait penser la fin de "Batman Begins", Bruce Waine va devoir faire face à un tueur psychotique: le joker. Celui-ci propose en effet à la pègre de Gotham de stopper Batman contre la moitié des revenus mafieux de la ville. Le joker doit faire face à trois hommes avides de justice et incorruptibles: Batman, le procureur Harvey Dent et le lieutenant James Gordon.
De son côté, Bruce Waine est tiraillé entre la nécessité de poursuivre sa lutte contre le crime en incarnant Batman (devenu un modèle, certains habitants de Gotham allant jusqu'à se faire passer pour lui) et l'envie de reconquérir la femme de sa vie, Rachel Dawes, celle-ci étant fortement attirée par Harvey Dent... Situation d'autant plus compliquée du fait que Waine respecte profondément Dent...

Beaucoup de lignes ont déjà été écrite sur l'intérpretation du regretté Heat Ledger dans le rôle du joker et il faut dire que pour une fois, la presse est unanime: le Joker est un personnage hallucinant de vérité et restera sans aucun doute l'un des terroristes psychotiques majeurs de l'histoire du cinéma. Contrairement au Joker incarné par jack Nicholson, le Joker version Ledger est terrifiant à chacune de ses apparitions. Néanmoins, la prestation de Nicholson n'est pourtant pas à oublier, tant les acteurs et les réalisateurs (Burton / Nolan) avaient une approche diamétralement opposée du personnage: le duo Buton/Nicholson le voyait comme un adulte se comportant comme un gosse hyperactif; le tandem Hedger/Nolan le voit lui comme un adulte adorateur du chaos et de la terreur, ne cherchant rien d'autre que l'excitation face aux crimes qu'il accomplit. Le Joker de Burton veut de l'argent et du pouvoir, celui de Nolan ne cherche que la destruction.

Christian Bale reprend bien sûr avec brio le rôle de Batman et le reste du casting est excellent. La prestation hallucinante de Ledger ne doit pas occulter les rôles joués par Gary Oldman (le lieutenant James Gordon qui joue ici un rôle majeur), Aaron Eckhart (Harvey Dent "double face", qui fait oublier sans aucun problème l'horrible cabotinage de Tommy Lee Jones dans le Batmn III de Schumacker), Michael Caine (Alfred, fidèle serviteur de Bruce Waine) et Morgan Freeman (Lucius Fox, inventeur de génie et, avec Alfred, garant de la santé mentale de Waine).
On a même droit à un clin d'oeil à Batman Begins avec une apparition de l'Epouvantail (Cillian Murphy).

Seule ombre au tableau: l'actrice Maggie Gyllenhaal qui incarne Rachel Dawes, amour de Batman et de Dent. L'actrice, pourtant excellente, offre un jeu qui, au jugement de ma sensibilité de spectateur, ne colle pas avec l'univers de Christophe Nolan. C'est en effet un personnage que je trouve bien trop superfitiel et caricatural (son seul intérêt est de se faire enlever et qu'on tente de la sauver) et qui aurait plus eu sa place dans l'univers plus onirique de Burton.

The Dark Knight, tout en restant un blockbuster énorme, est sans conteste la meilleure adaptation des aventures de Batman sortie sur les écrans... A égalité avec le premier opus de Burton qui mettait également en scène le Joker... Comme quoi, quand un "méchant" est charismatique... Le Joker serait-il à Batman ce que Dark Vador est à Star Wars?