dimanche 25 janvier 2009

Motel

Un couple en perdition suite au décès de leur fils unique traverse les USA en une seconde lune de miel, ultime tentative de sauver ce qui peut encore l'être dans leur ménage. Ne trouvant pas la bonne sortie d'autoroute, l'épouse (jouée par Kate « Underworld » Beckinsale; bof) propose alors de sortir du réseau d'autoroute afin de demander leur chemin au prochain village. La bagnole se met à fumer et un sympathique garagiste opère une réparation de fortune qui leur permettra de tenir jusqu'à la prochaine agglomération. Retombé en panne quelques kilomètres plus loin, en pleine nuit, le couple se décide à passer la nuit dans un Motel qui longe la route et à appeler le garagiste dès le lendemain. Alors qu'ils s'installent dans leur chambre sordide, l'époux (campé par Luke Wilson, qui a joué dans de tellement superbes films que je suis incapable de vous en citer un) visionne les VHS (pour les plus jeunes: sorte de DVD rectangulaire avec une bande dedans et qu'il y avait un film pas en haute définition dessus mais tout pourri avec de la neige) qu'il a trouvées dans le meuble télé; des gens s'y font massacrer dans leur chambre...qui se révèle être la chambre que notre couple de héros occupe!
Ils passeront alors le restant de la nuit à tenter de se débarasser d'hommes masqués qui veulent les tuer, se retrouveront en tant que couple, se pardonneront toutes leurs fautes et seront tout contents de se retrouver en vie le matin... et merde, je viens de vous dévoiler l'intrigue de ce film américain pas prévisible pour un sou!

Le réalisateur Nimrod Antal nous livre en effet un film impeccable au niveau de la forme (photographie correcte, décors bien pensés, acteurs connus et potables, ...) mais sans aucune originalité d'un point de vue scénaristique. Le familier du slasher peut annoncer sans aucune difficulté ce qu'il va se dérouler dans la minute d'après; les « méchants » sont d'une telle maladresse et d'une telle stupidité que l'on peut légitimement se demander, au vu du nombre de snuff movies que le propriétaire a dans sa vidéothèque, comment ils ont pu réussir leur buisness aussi longtemps sans se faire prendre par la police ou sans se faire massacrer par les victimes précédentes.

Le succès était pourtant au rendez-vous car ce premier « Motel » (Mortel » sur la jaquette; jugez de l'originalité de l'accroche) a engendré une suite (logiquement intitulée « Motel 2 » ou « Mortel 2 »; ils ne se foulent vraiment pas) qui, mode des préquelles oblige, nous conte le début de l'entreprise de snuff du propriétaire.

Aurons-nous droit à quelque chose de surprenant, à l'instar de l' « Hostel 2 » d'Eli Roth (bien supérieur au premier), où allons-nous nous demander comment ces imbéciles de gérents ont réussi leur coup? Ou s'ils étaient intelligents, quelle bactérie mystérieuse leur a bousillé le cerveau? Réponse pour 2 euros 50 (en moyenne) dans votre vidéo club de quartier si vous tenez encore à la connaître.

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